Cracher sa haine
La haine, elle est devenue la haine
Elle maudit les uns, et déteste les autres
Chacun de ses mots, rude et amer, fait mal
Elle veut cracher, détruire, tuer.
Elle ne cherche plus à partager la vie
Elle veut le malheur pour ses proches,
Que son champ de ruines se propage
Jusque dans la vie de ses propres enfants.
Autrefois si douce, si docile, si exquise
Aujourd’hui furieuse, rageuse et haineuse
Elle se mue en une sorcière médisante
Qui putréfie la chair et le sang.
Son esprit tourne à la folie
Elle est devenue ce qu’elle a toujours fui
Un monstre de haine qui sème le malheur
Jusque dans le cœur de ses propres enfants.
Elle crache son venin pour abattre
Les autres à travers elle,
En détruisant son cœur et sa tête
Elle condamne ses proches par infection,
Les enfermant dans sa geôle
Pour les pourrir de l’intérieur,
Le monstre contrôle et anéantit
Jusque dans la vie de ses propres enfants.
Quand l’autre altère la réalité
Se morfond dans l’affabulation
Vous accuse de contre-vérité
Et refuse toute communication
Quand l’autre utilise vos proches
Pour vous faire les pires reproches
Quand elle répand son venin et son sang
Jusque dans l’oreille des enfants
Quand on l’a crue amante pour toujours
Et qu’on la voit perfide et malicieuse
Quand on l’a vue tendre tous les jours
Et qu’un soir on découvre une tricheuse
Emplie de haine, elle veut faire mal
Avec des mots injustes et froids
Son venin atteint son mâle
Elle a décidé que je serai sa proie
Comme aliénée, elle ne cesse
De proférer calomnies et bassesses
Dans sa frénésie elle détruit
Tout ce qui nous avait unis
Elle jette au fond du trou notre amour
Sans penser à l’espoir d’un retour
Emportée par son élan
Plus rien ne pourra être comme avant
Quand on lui a porté tous les égards
Que sa nature nous blesse en pleine poire
Voilà qu’un soir, soudain, la vie s’égare
La déception rejoint le désespoir
Le salaud
Pourras-tu encore être aimé après cela
Pourras-tu encore être celui que tu étais
Quand tes proches t’aimaient et que tu les aimais
Quand ils avaient besoin, tu étais celui-là
Qui apportait le bien, qui partageait leur nuit
Qui vivait pour les siens, tu as changé depuis
Tu savais écouter la parole d’autrui
Tu n’étais pas encore le salaud d’aujourd’hui
Aurais-tu oublié ce qu’ils ont fait pour toi
Aurais-tu oublié tes besoins d’autrefois
Oublier l’essentiel ne se pardonne pas
Oublier le réel t’emmènera si bas
Tu ne pourras plus dire je suis celui qui fait
Tu ne pourras plus croire je suis celui qui sait
Il y a des limites que tu as dépassées
Il y a des valeurs mais tu les as brisées
À jamais tu as fait le malheur et la peine
À jamais tes excès ont dépassé la haine
Tu ne pourras ôter le dégoût la colère
Tu ne pourras non plus revenir en arrière
Aurais-tu asséné tant de mensonges avant
Aurais-tu transformé la bonté en orgueil
Oublier la confiance que l’on avait avant
Oublier te condamne à finir ta vie seul
Ne cherche pas d’excuses, tu n’en mérites pas
Ne cherche pas d’esquives, tu n’en trouveras pas
Nie tes inepties mais ni ta crédulité,
Ni ta méchanceté, ne seront pardonnés
Et si dans le miroir, tu vois la cruauté
Et si tout devient noir, tu es l’obscurité
Ne cherche dans mes yeux aucune absolution
Ne cherche dans mon cœur un quelconque pardon
Aurais-tu oublié ce qu’on a fait pour toi
Aurais-tu oublié tes besoins d’autrefois
Oublier comme on est ne se pardonne pas
Oublier cela n’est pas un mea culpa
Quand on donne tant et qu’on ne reçoit rien
Quand le dégoût nous envahit
Causé par une imbécillité frustrante
Qui se propage autour de soi
Quand l’autre ne voit pas ce qu’on lui donne
Et qu’il nous traite sans reconnaissance
On voudrait partir, ne plus jamais revoir
Ceux qui ne comprennent pas.
Les aveugles ne savent pas qu’ils font souffrir !