Le bonheur volant
Au cœur de sa campagne,
Il eut quelques moments de paix.
Il écoutait les moineaux
Chanter un air délicieux,
Et respirait à plein poumon
Comme pour avaler le bonheur des petits oiseaux.
Il s’abandonnait aux belles sérénades
En tâtant chaque gouttelette de bonheur.
Allongé sur l’herbe fraîche,
Il contemplait le ciel de ses yeux affamés,
Et goûtait le savoir des nuages
Pour s’imprégner de leurs voyages,
Des paysages imaginés
Aux quatre coins du monde.
Il était bien dans sa campagne,
Au milieu des parfums, des couleurs et des sons.
Quand il parlait à dame nature
De ses beautés et ses plaisirs,
Les arbres et les fleurs
Lui répondaient en chantant
De multiples couleurs
Plus vives et plus intenses,
Aussi légères qu’une caresse
Dans un vol de feuilles et de pétales.
Parfois, quand la brise soufflait plus fort,
Il montait au sommet du village,
Il se dressait face au vent
Pour respirer les bonheurs volants,
Et sentir l’air frais qui donne la chair de poule
Et la sensation de vivre intensément.
Ces instants privilégiés ne duraient jamais longtemps,
Mais ils revigoraient l’homme blessé.