Le temps
Qui pourtant s’écoule bien vite
Parfois reste figé à jamais
Et c’est dans ces moments-là
Qu’on vieillit le plus vite.
J’ai perdu la tête
Elle est tombée
En voulant la ramasser
J’ai pris une pierre
Je l’ai jeté dans l’eau
Elle s’est noyée.
Elle portait sa robe d’hiver
Je n’avais qu’un maillot mouillé
Elle m’a crié va en enfer !
J’ai couru je me suis noyé
Ma tête trop lourde coulait
Entraînant mon cœur vers le fond
Je souffrais, pleurais et criais
La vie est faite pour les cons.
Pour éclairer ma vie morose
Je n’ai rien trouvé de mieux qu’une rose
Exalté par son divin parfum
Le bonheur m’appelait tous les matins.
Mais derrière ses doux pétales
Se cachait un coup fatal
Quand de cette silhouette si fine
Sont sorties des milliers d’épines.
Le soleil,
Le ciel bleu,
La mer,
Le vent qui caresse la peau,
Les palmiers,
La maison,
La piscine,
Mes crayons et la feuille.
J'ai dit à ma tête
J’ai dit à ma tête reprends-toi,
Tu ne vas pas fondre dans l’émoi
Tes peines sont bien vaines,
Elles n’en valent pas la peine
J’ai dit à ma peine tu es virée
Avec ton mal il te faut t’en aller
Reprendre le cri primal
Tu as fait trop de mal
J’ai dit à mon mal, va en enfer
Dans ma tête plus rien à faire
Tu as perdu la conquête
Tu n’auras pas ma tête
J’ai dit à ma tête tous ces mots
Mais elle ne m’écoute pas
Butée dans sa tête elle regarde le bas
Et veut garder tous ses maux
Alors ma tête reste en peine
Et je garde ses maux
Inutile de lui dire ma peine
Je n’ai plus d’autres mots