Petit lutin
Ce soir d’été dans le jardin
Je l’ai bien vu ce p’tit lutin
Chaleur d’été quand tout va bien
Il m’a donné bonheur du bien
Pour mon plaisir et pour le sien
Quand son clin d’œil a vu le mien
Il m’a fait rire ce p’tit lutin
Les yeux disaient j’suis ton copain
Je n’suis ici que pour ton bien
On va jouer si tu veux bien
Je suis petit je suis malin
Tu l’as bien vu mon air malsain
Autour de moi tous les amis
Dans leurs pensées pas de folie
N’ont pas les yeux pour lire la voie
N’ont pas l’ouïe fine pour ouïr ta voix
Je ne sais pas comment leur dire
Ton existence serait délire
Ce que je sens petit lutin
Ne se partage avec aucun
Autour de toi il n’y a que moi
Notre secret enfoui en moi
Petit lutin on est uni
Ce soir c’est moi ton seul ami
On va passer toute la nuit
À regarder fuir les ennuis
À regarder le temps passer
Dans une belle complicité
Soleil couchant jusqu’au matin
On reste ensemble petit lutin
Pourquoi ne pas imaginer
Tout le bonheur qu’il m’est donné
Sous les étoiles ce p’tit lutin
Qui m’apparaît tel un butin
J’ai décidé qu’il était là
Mon réconfort de l’au-delà
Sous les étoiles ce p’tit lutin
Dessine une toile sur mon destin
Il me ramène à mon instinct
Sèche ma peine me tient la main
Il est brillant c’est mon ami
Me fait du bien sans infamie
Réconforté par mon lutin
Je serai fort et beau demain
Il y avait un p’tit lutin
Je l’ai bien vu dans mon jardin
À ses côtés nuit de chaleur
M’a fait quoter nouveau bonheur
L’incompris
Tu es un inconnu dans la foule diverse et immense
Tu n’es pas reconnu à la hauteur de tes espérances
Tu as pourtant le don, mais les autres ignorent ton talent
Comment leur dire ton nom, et enfin sortir du repliement ?
Ils te croient quelconque, pourtant tu es exceptionnel
Le devoir de quiconque n’est-il pas de chercher le réel ?
Ils n’ont pas ton passé, ils ne connaissent pas ton histoire
Bien loin de se douter, de ton œuvre méritoire
Ils seraient dépassés s’ils connaissaient la vérité
Comment leur expliquer que c’est toi seul qui l’a trouvée ?
Avec tes yeux perçants le monde caché t’est familier
Tu vois de tous tes sens ce que les autres ignorent liés
Avec les bras tendus, tu prends du monde son malheur
Avec tes bras ténus, tu donnes ce que les autres ignorent
Quand bien même tu parles, tes mots ne sont pas entendus
Que faudrait-il écrire, pour que ta parole soit lue ?
Ils n’ont pas tes pensées, ils ne connaissent pas ton cœur
Ne savent tes idées, ne comprennent pas le bonheur
Bien loin de se douter, de la grandeur de ton ouvrage
Comment leur expliquer que tu resteras dans les âges ?
Seul avec ton talent, tu erres dans les voies inconnues
Tu ressens fort le vent qui te porte en altitude
Si tu es mal connu, si tu ressens la solitude
De ce mal absolu, tu seras connu dans les nues
Tu as toutes les forces pour combattre les ignorances
Faut-il que tu t’écorces pour mettre fin à leur errance ?
Ils seront dans l’erreur quand tu seras sur ton île
Ils vivront dans l’aigreur quand tu auras choisi l’exil
Le brillant de tes yeux verra le soleil des cieux
La justesse de tes pas à l’infini se répandra.
France Espagne
On partira de Lyon,
De Bellecour et Presqu’île,
Des traboules du vieux Lyon
Aux Savoie et l’Aiguille.
Le lac en compagnon
D’avec le blanc du Mont,
Boutonner les campagnes
Respirer les montagnes.
Parisiens à Paris,
Montmartre au paradis,
Gagner un effet tour
Sur la Seine en amour
Les champs aux Enfers grecques,
Mythologie burlesque.
Bordé d’eau et de sable
Le Mont Michel sans saint,
À l’ouest la dune de sable,
Pilat sort du bassin.
Toulouse où la Garonne
Arrose les consonnes,
Les Calanques marseillaises
Où sifflent les cigales,
Au milieu des falaises,
À l’accent provençal.
Du Cap au bord d’Hérault,
La Méditerranée
Jusqu’à Bonifacio,
Pénètre les cœurs nés.
De ses côtes océanes,
De sa nature rebelle,
L’Euskadi qui s’enflamme,
Pour être la plus belle.
Le rêve à Donostia,
Bahia de La Concha,
Les souvenirs Plaza,
Café Salamanca,
La chaleur Madrilène,
Cité et capitale,
On déteste ou on aime,
Sa Majesté royale.
Barcelone et Gaudί,
La famille sacrée
L’ancien et l’inédit,
En fusion achevée.
Descendre à Alacant,
Pour le dépaysement,
Sevilla la ville belle,
La belle vie chez elle,
Córdoba décorée
De fleurs colorées,
Symbole de réunion
De deux vieilles religions,
Málaga en chanson,
La nuit à l’unisson
Cádiz et Frontera,
La franche Andalousie
Si vrai sous la lumière,
La blanche Andalousie.
On rentrera à Lyon,
Les yeux pleins de chaleur,
Partager au bouchon,
Nos souvenirs d’ailleurs,
Partager à tout âge,
Notre vie en voyage.