Quelle heure est-il ?
Quelle heure est-il dans ce monde maintenant ?
Je connais mon âge mais pas l’heure passant
J’ai vécu, ça oui ! Et je vis encore
Mais je n’ai pas trouvé le temps dehors
Dans ma tête, il n’y a qu’un seul temps
Il ne s’écoule pas, il vit en moi
Mon horloge ne connaît que le présent
Depuis toujours elle me parle sans voix
Demandez-moi l’heure, je vous donnerai
Un temps sans heure, sans minute, sans seconde
Un sentiment si fort et si secret
Inaccessible par une simple sonde
Mon horloge donne l’heure vagabonde
Un temps invisible que moi seul connais
L’heure du réel issu du grand monde
Qui mesure le temps fugace et vrai
Oui je vois mon heure, ma réalité
Mon horloge ne connaît pas le passé
Ni le futur, elle ne fait que donner
L’heure de vivre, de regarder, de parler
Ma vie qui passe est mon unique horloge
Qui donne un temps unique né avec moi,
Et qui mourra sans que d’autres ne le voient
Comme je n’ai que lui, je fais son éloge
Un jour utile
Est-ce qu’aujourd’hui sera utile ?
Utile pour moi, utile pour l’humanité ?
Serais-je à la hauteur de ce nouveau jour ?
Serais-je capable d’en faire un jour vrai
Supprimant les problèmes du quotidien
Et ouvrant de nouveaux horizons,
Un jour dont on se souviendra.
À l’opposé de ces jours quelconques
Où l’on se sent inactif, fatigué, obligé d’être là
Faute de ne pas savoir trouver la volonté
Ou le courage de prendre en main sa vie
Ces jours qui nous encombrent
Et si souvent nous gâchent l’existence
En nous plongeant dans le honteux néant de l’inutilité.
Ce matin je décide de ma vie devant un café noir
Plus clair que le jour hésitant qui se lève
Finies les activités futiles et inutiles
Ce matin je prends ma vie en main.
Je serai celui qui fait, qui dit, qui montre le chemin,
Et qui apprend, regarde, écoute aussi.
Désormais, chacun de mes jours sera riche
Et guidera les pas vers un nouveau commencement,
Pour l’épanouissement et l’émancipation
Qui donneront une couleur éclatante à la vie.
Seul le temps qui passe échappera à mes envies
L’absurdité qui fait finir en mort la vie
Ne doit pas nous condamner à l’inutilité
Être utile à chaque instant dans ce temps qui nous est compté.
Quand on ressent le sentiment désespérant
D’être un homme qui court derrière son avenir
Dans l’illusion de préparer un futur plus grand
Alors qu’on subit sans plaisirs ni désirs
Le temps passé est bien perdu à tout jamais
On ne le rattrapera pas et on le sait
Mais comment reprendre battant le cours du temps
Pour réaliser les rêves pensés avant
Face au sentiment infini d’impuissance
Qui encore vous enfonce dans la désespérance
Comprendre que sa vie sera inutile
Rend la douleur silencieuse plus terrible
Sur fond d’espérances et attentes stériles
D’une vie qui n’atteindra jamais sa cible
Sitôt né la vie est si vite oubliée
Jamais on ne fera ce dont on a rêvé