Le noir, le vide, la peur
J’ai très froid dans mon cœur
Cette atmosphère morbide
C’est celle des ténèbres.
La vie qui protégeait
Mon cœur trop fragile
Est partie avec elle.
Je cherche mon avenir
Et je trouve la frayeur
Le soleil est parti
Emportant la chaleur
Que mon cœur aimait tant
Le désespoir prend place
Dans ma chair et mon sang
Seul, mon cœur est perdu
Ses envies sont vaincues
Ma tête est foutue.
Le bonheur, Ce salop !
N’a pas voulu de moi
Je le hais, je le tue !
Malheur ! J’ai tout perdu !
Toi seul veux bien de moi
Donne-moi ton réconfort
La souffrance est ma mort.
La vie parle, ma vie pleure
Tu t’en vas et je meurs !
Tu rigoles, moi je pleure
La vie chante je suis mort !
Je te veux tu me quittes
Je suis seul mais mon cri
Est trop pauvre pour ton ouïe
Je me meurs bien trop vite !
Je veux dire dans ton lit
Mon bonheur est à toi
Mais tu manges ma voix
Et je crache ma vie !
Seul, triste, et souffrant, je meurs !
Tous les autres sont heureux
Moi je n’ai que la douleur
Je rêvais de vivre à deux
Froidement elle est partie
Et a mis fin à ma vie.
En un instant je suis vieux.
Fatigué, désespéré,
Je veux finir en d’autre lieu.
L’indifférence de ses yeux
La gaieté sur ses lèvres
Ma tête meurt de la fièvre
Je resterai malheureux.
Je cherche sa vie sans moi
Son bonheur nouveau sans moi
Le grand chagrin m’engloutit,
À quoi pourrais-je bien goûter ?
Sans elle, j’ai perdu la vie.
Mon cœur où es-tu je t’entends pleurer ?
La souffrance et le dégoût t’auraient-ils tué ?
Ma tête, sans son guide, ne sait plus vivre
Seule et nue, tombée à terre, elle est triste et ivre
Sa vue ne voit plus, son ouïe est partie
Pour elle pas d’horizon, c’est sûr tout est fini
Est-ce la mort, injuste et noire, qui approche
Ou est-ce le départ de la vie, cruelle et moche ?
Tes yeux brillent, les miens brûlent
Ton cœur bat, le mien renonce
Ton parfum respire, ma bouche suppure
Tes jambes s’envolent, les miennes s’enfoncent
Tu es heureuse, moi je meurs
Tu ris tu chantes, moi je pleure
Avec le bonheur tu t’endors
Avec la douleur je suis mort
Le bonheur part sans moi
En emportant mes idées.
Je suis seul et j’ai peur
Le froid me terrifie
La mort menace
Je sens venir la fin
Perdu dans un brouillard gelé
Le noir entourant mes pensées
La souffrance a inondé mon cœur
Et ma tête ne parle que de pleurs.
Je suis une ombre sans fond
Entouré par le néant.
Ni femme ni maison
Je suis triste en prison.
Un jour reviendrais-je
Dans le monde des vivants ?
Entouré de rien et de haine
C’est à toi, que je meurs.
L’amour est semblable aux fleurs
Qui jaillissent dans les prés
Il nous montre ses couleurs
Et interdit de penser
Quand on dévore son parfum
Quel bonheur de respirer,
Son merveilleux goût divin
Nous oblige à l’aimer.
Quand on court contre le vent
Et que le grand soleil brille
Au milieu de notre champ
Notre cœur aime une fille
Mais quand l’automne surgit
De trop lourds nuages noirs
Tombent en chassant la magie
Dans le trou vide du mouroir
La saison s’en est allée
Abîmant la belle femme
Y compris dans les pensées
La fleur trop vieille se fane